Actualités de l'institut d'anthropologie clinique

iac - 3 octobre 2023

Clinique de l’exil

Jonas Roisin, psychologue clinicien et formateur en psychologie clinique interculturelle développe un dispositif :

– de formation

– d’accompagnement des pratiques professionnelles à l’adresse des professionnel·le·s mobilisé·e·s par les questionnements suscités lors d’accompagnements de personnes exilées

– de soins psychologiques à l’adresse des personnes qu’ils accompagnent (familles, adultes ou mineur·e·s isolés).

Son approche clinique se centre sur les façons dont les personnes parviennent à l’intégration psychique des expériences migratoires, politiques, administratives, interculturelles, familiales… liées à l’exil.

L’espace ouvert à la clinique de l’exil est ainsi composé de plusieurs propositions qui rencontrent l’intérêt de différents services publics et associatifs oeuvrant dans le soin et/ou l’accompagnement de personnes en situation de vulnérabilité.

 

Formation

Sensibilisation à la clinique de l’exil

La clinique de l’exil constitue un cadre de réflexion pour échanger entre professionnels à partir des questions qui se posent lorsque les missions d’accueil, d’accompagnement, de soins, se destinent aux personnes vivant ou ayant vécu l’expérience de l’exil et sont porteuses de références culturelles qui diffèrent de celles des institutions.

Approche systémique des situations familiales et conduites d’entretien pour des publics en souffrance psychique liée à des situations d’exil.  Nouveauté !

La relation d’aide auprès des personnes affectées par les souffrances liées à la situation migratoire est particulièrement impactée. Appuis importants pour les professionnel·le·s, les outils d’analyse et de communication issus des cliniques de l’exil et de l’approche systémique permettent de se situer à la hauteur des enjeux d’accueil et d’accompagnement de ces familles.

Médiation

Dispositif de médiation famille / professionnel·le·s autour des besoins de l’enfant

Intervention auprès des professionnel·le·s et des usager·ère·s qu’ils·elles accompagnent. La demande portée par un ou des professionnels pour qui le lien tissé avec la ou les personnes accompagnées nécessite une position tierce. Un objectif essentiel de ce dispositif est de favoriser la reconnaissance mutuelle des mondes qui nourrissent des projets pour un enfant : sa famille et les professionnel·le·s. Les techniques d’animation d’entretien familial issues de la sytémie et de la clinique transculturelle favorisent  cette démarche de médiation. La présence active et reconnue de la personne assurant l’interprétariat s’inscrit pleinement dans le cadre de ce dispositif.

Modalités types :

– Séance 1 sans la famille (l’usager, le patient…), regroupe les différents professionnels afin que chacun se présente et présente son approche de la situation.
– Séance 2 avec la famille (l’usager, le patient…) accueillie dans ce groupe de professionnels. Au terme de ce 2e temps, il est convenu de la clôture ou de la suite donner : renouvellement de séances de groupe ou orientations.

L’analyse du besoin et du sens de la présence d’un·e interprète est indispensable pour ce dispositif ainsi que lors des consultations. La collaboration avec la personne qui assure l’interprétariat est soumise aux exigences de communication semblables à celles requises par la cothérapie.

Consultation psychothérapeutique

– La consultation psychothérapeutique est ouverte aux personnes isolées, familles ou proches, orientés par des professionnel·le·s.

Supervision clinique individuelle ou collective

– Par l’exposé de situations éprouvantes et jugées complexes dans leurs dimensions interculturelles, les professionnel·le·s sont invités à interroger leurs représentations culturelles du soin et de l’offre d’accompagnement dans le cadre du travail auprès de personnes en situation d’exil. Les hypothèses cliniques concernent le contre transfert culturel d’une part et les conséquences des expériences de l’exil chez les personnes d’autre part (potentiels psychotraumatismes, codage culturel des étiologies associées aux souffrances et aux troubles, réaménagement des places dans les dynamiques familiales entre autres questions).

 

Vous pouvez adresser vos demandes à l’adresse : iac@i-ac.fr. Elles sont transmises et étudiées, soumises aux échanges téléphoniques avec les professionnel·le·s qui les portent. Se dessine alors le type de proposition qui semble le plus sécurisant pour les personnes concernées.