Jonas Roisin - 29 août 2023
De juillet à juillet, la 1e saison, entre ces deux juillets, dix propositions de chansons à écouter.
10 morceaux de raps. Sans analyses des textes. Juste une offre. Lire et entendre ce que ces rappeuses et ces rappeurs ont à clamer bas et faible, haut et fort. A écouter de jour comme de nuit. Dans la voiture, sur le vélo. Sur le seuil des rencontres avec les éducs, les psys, les maîtresses de maison, les assistantes sociales, les enfants, les familles. 90 bpm qui recentre les points d’équilibre pour être à l’écoute et à la parole. Vers la formation, vers la supervision, vers la médiation, vers la thérapie, vers la maison, tendre vers*.
2e saison, sélection et mise en résonnance de quelques vers de ces artistes. Sans oublier la prose des chercheur.s.e.s et clinicien.n.e.s.
« Qui, mieux que le bébé, pourrait nous instruire de la manière dont une culture, dès l’aube de la vie, s’incorpore peu à peu, se transmet et s’inscrit dans l’intimité de chacun ? » (Quirot, 2016)
De sa conception à sa naissance, soit de la pensée de son origine au cortège d’émotions, de représentations et de pratiques que son arrivée dans le monde convoque et cristallise, le bébé semble être en effet, dès ce premier chapitre, semblable au « fil d’un écheveau » (Epelboin, 1998) : tirez, et toute une société vient avec !
Oxmo** qui rappe l’union de ses parents avant sa conception ? Quelle impudeur ! La scène primitive reprise par l’exclusive idée d’une soudaine co responsabilité parentale !
Transparence psychique chez maman ? on comprend mieux Mama Lova… Paix aux anges qui ne connaissent de la vie que celle in utéro. A son tour, Oxmo est accueilli où l’ange aurait laissé de sa magie ?
Booba*** en célébration de son propre appareil génital intra utérin, nous rappelle l’universalité de la foetale couleur violette et les thèses de Freud sur la sexualité infantile !
* Une devise de Loïc Mansuela, nouveau collègue IAC en cette rentrée !
** Le nombril
*** Foetus