Lola Devolder - 9 octobre 2019
Le champ du travail social est celui de la relation, de la rencontre voire de la clinique. Autant de dimensions qui se ressentent, se vivent et s’analysent dans l’instantané des échanges.
Pour autant, les professionnel·le·s se doivent de transcrire, de rendre compte par écrits des accompagnements, des éléments de prises en charge, des observations et des raisonnements qui ont guidé leurs décisions. Les écrits professionnels donnent du sens aux actions accomplies, formalisent des réflexions d’équipe, justifient les choix opérés. Ils sont communicables parfois aux partenaires, souvent aux collègues, toujours aux bénéficiaires.
Ainsi, il se peut que les écrits professionnels angoissent, parce qu’ils restent, parce qu’ils engagent, parce qu’ils donnent à voir le travail.
© François Maret
C’est ce constat qui nous a conduits à proposer une formation Écrire l’intervention sociale. Elle s’adresse à tout acteur du champ social, médico-social et sanitaire, à toutes celles et ceux qui souhaitent réfléchir davantage au sens et à l’utilité de leurs écrits professionnels, qu’ils·elles soient à l’aise ou pas avec l’exercice, qu’ils·elles aiment ou détestent écrire.
Cette formation a pour objectif de penser l’écrit dans ses enjeux en contexte, de bien identifier les contenus attendus, d’en faire un véritable outil de l’accompagnement et non pas une injonction à remplir du dossier. L’occasion sera donnée à chacun·e de prendre du recul sur les pratiques académiques d’écriture pour penser la communication écrite (à qui j’écris ? pourquoi ?), adapté à son contexte et son activité. Il sera aussi question de techniques d’écritures pour faciliter la rédaction (comment j’écris ?) mais aussi d’éthique de l’accompagnement puisque l’écrit n’est qu’un support à l’intervention (qu’est-ce que je peux écrire ? dans quel but ?).
Alors, avant de vous retrouver, voici quelques documents comme mises en bouche pour penser l’écrit et l’écriture :
Points de vue de bénéficiaires sur les écrits professionnels de travailleurs sociaux, parce qu’il est toujours important de se rappeler que l’on est lu — et de comprendre comment on est compris —.
« L’écriture permet de clarifier ce qui est flou ou confus en nous, de mettre à distance ce qui est douloureux, elle nous aide aussi à nous remettre à penser clair quand nous sommes perdus en ruminations, ces pensées stériles qui nous font tourner en rond. Elle est un révélateur redoutable du flou et de l’embrouillée ».