iac - 24 septembre 2022
Estelle Karchen nous présente les Journées d’études Réseau & Famille
à Nîmes, les 20 et 21 octobre 2022
L’objectif de ces deux journées sera de comprendre comment les adolescents d’aujourd’hui vivent et se représentent leur genre, leur sexualité, leur identité.
Que nous disent ces néologismes : cisgenre, transgenre, genderfluid, queer, pansexuel et les nombreuses versions de l’acronyme LGBT ?
Comme le note Serge Hefez, il s’opère une véritable (r)évolution dans le sens où la dualité entre Homme et Femme s’efface pour laisser place à une invention de soi, une véritable création personnelle qui se joue des normes sociétales.
Nous tenterons de mieux comprendre la place actuelle de la sexualité tant chez les enfants que chez les adolescents et comment, bien en deçà de ces questions de sexualité, les jeunes s’interrogent sur « qui suis-je » dans un monde où ils refusent d’être catégorisés.
Valérie Doyen sexologue et intervenante en planning familial nous éclairera sur les représentations qui circulent tant chez les professionnels que dans les familles à propos de la sexualité. Comment en parler et les accompagner lorsque cette sexualité pose question, voire pose problème. Que veut dire le consentement ? Comment ados, familles et professionnels se le représentent ?
Serge Hefez, psychiatre et thérapeute familial nous dira l’importance d’écouter aujourd’hui ces « jeunes en transition » et leurs familles.
Ces questionnements de genre, d’identité s’inscrivent dans le prolongement d’une remise en question d’une société patriarcale. Ils dénoncent toute forme de domination.
Il n’en reste pas moins que bien des indicateurs virent au rouge : accès précoce à la pornographie, marchandisation croissante des corps, réseaux sociaux de plus en plus incontrôlables autant d’éléments qui participent à l’émergence de conduites à risque et laissent le champ libre aux phénomènes d’emprise.
Pascale Jamoulle nous expliquera comment ces phénomènes s’installent sous différentes modalités, que cela soit dans le couple, la famille, au travail, dans les trafics ou bien même dans nos propres institutions ou systèmes de soin. Elle nous permettra de dégager des pistes d’intervention afin de favoriser ce qu’elle nomme comme la déprise !
D’autres phénomènes d’emprise, plus subtils et plus insidieux, s’installent via les réseaux sociaux que ce soient le harcèlement à connotation sexuelle, les ventes de « nude », voire de la prostitution de jeunes. Aujourd’hui, il suffit d’être chez soi et connecté pour « agir une sexualité marchandisée ». Celle-ci semble parfois ne pas poser problème… ni aux jeunes qui la banalisent, ni à nos familles ou à nos institutions car les canaux de cette prostitution 2.0 nous échappent !
Claire Grangeaud formatrice et intervenante pour l’Amicale du Nid viendra nous éclairer sur la prostitution des mineurs afin de mieux la repérer et nous donner des clés d’intervention.
Les orateurs de ces journées feront le point sur ces questions. Nous les inviterons à débattre à partir de nos questionnements cliniques et à partir d’expériences de professionnels de terrain.