Actualités de l'institut d'anthropologie clinique

iac - 9 novembre 2018

Nouvelles familles : 40 ans qu’on échoue à prouver leur nocivité

À l’occasion du passage de Jérôme Courduriès dans nos murs pour la formation : Les nouvelles formes de la famille : s’y repérer aujourd’hui, remonte cet article en ligne qui propose une lecture synthétique du livre Modern Families de Susan Golombok, dont voici un florilège :

« Les couples de pères qui adoptent ces enfants s’en sortent apparemment beaucoup mieux que les couples hétérosexuels. Ils sont plus chaleureux, interagissent plus positivement, manifestent moins d’agressivité pour poser leur autorité. Du côté des enfants, les problèmes de conduite sont moins importants dans les familles adoptives gays et lesbiennes que dans les familles hétérosexuelles. Ce qui donne effectivement à réfléchir et bat en brèche l’argument selon lequel ce serait ajouter un fardeau supplémentaire à un enfant que de lui imposer une famille hors norme après la blessure de l’abandon. »

Susan Golombok le martèle : « toutes ces études arrivent à la même conclusion : le fonctionnement familial, la qualité des relations entre les parents et les enfants et entre les parents eux-mêmes, aussi bien que l’attitude de la société vis-à-vis de la famille, sont plus prédictifs de l’ajustement psychologique des enfants que la structure de la famille elle-même. »Plus loin elle écrit : « c’est la stigmatisation en dehors de la famille, plus que les relations en son sein, qui sont sources de difficultés pour les enfants qui grandissent dans ces nouvelles structures familiales. »

Et voici sa conclusion : « Quarante années de recherche sur ces familles ont échoué à conforter l’assertion que la famille traditionnelle est nécessairement le meilleur environnement dans lequel élever un enfant. Des familles de toute forme et toute taille se développent. Que les enfants aient un parent ou deux, que leurs parents soient des hommes ou des femmes, que ces derniers soient du même sexe ou du sexe opposé, qu’ils aient un lien gestationnel ou génétique avec eux, et qu’ils aient été conçus naturellement ou via une technique de reproduction assistée, tout cela semble moins compter pour des enfants que la qualité des relations familiales, le soutien de leur communauté et les attitudes de la société dans laquelle ils vivent. »

Pour poursuivre en image, la chaîne Komitid propose l’excellente série Tour de France des familles :

  • Teaser : J-7 avant le Tour de France des Familles. Une série de huit vidéos réalisées pour Komitid.
  • Tour de France des Familles, épisode 1. Rencontre avec Matthieu et Ludovic, heureux papas de Pierre, un petit garçon qu’ils ont adopté en février 2016.
  • Tour de France des Familles, épisode 2. Rencontre avec Amélie et Amy, heureuses mamans de Maxine, une petite fille née d’une procréation médicalement assistée en Belgique en août 2018.
  • Tour de France des Familles, épisode 3. Rencontre avec Julien, jeune papa de deux enfants né·e·s d’une gestation pour autrui aux États-Unis en mai 2017.
  • Tour de France des Familles, épisode 4. Rencontre avec Magali, Marie, Chris et Éric, quatre parents impliqués dans une coparentalité.
  • Tour de France des Familles, épisode 5. Rencontre avec Harmonie et Jonas qui forment, avec leurs quatre enfants, une famille transparentale recomposée.
  • Tour de France des Familles, épisode 6. Rencontre avec Aude et Mélanie, mamans de Maelle, née d’une PMA en Espagne en 2015.
  • Tour de France des Familles, épisode 7. Rencontre avec Kyrsten et son fils Xan dont la garde lui a été accordée dans le cadre de son divorce avec son ex-femme.
  • Tour de France des Familles, épisode 8. Rencontre avec Vivien et Alexandre, papas de Romane.

À voir et à partager…