Actualités de l'institut d'anthropologie clinique

Bernard Garaut - 19 décembre 2024

Debout sur le vent #22 – Pourquoi se priver du bonheur de partir l’esprit libre

Les récits multiples entendus, partagés, générés, l’effet sur mon propre chaos de ce Dit tumultueux d’un autre,
la douloureuse beauté de leur langue singulière et le télescopage quasi permanent de nos imaginaires…

Le trouble éprouvé alors …quels recours !
La littérature, dans toutes ses formes et contenus, l’écriture, et surtout la poésie
le sont devenus.
D’abord sans le savoir.
Jusqu’à ce qu’alors je le décide.
Croiser dans un même élan,
les récits de vie,
les temps d’existence partagé-e-s
la poésie,
et l’élaboration avec tous les modes que m offraient tous ces éléments.
Tenter chaque fois de faire de l’inextricable, de l’incompréhensible, une façon
d’Etre ensemble. Là. Dans l’existence.

« …Humaniser la folie,

Désaliéner les lieux de soins… » claironnait  François Tosquelles !

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POURQUOI SE PRIVER DU BONHEUR DE PARTIR L’ESPRIT LIBRE.
«Laissez moi en paix dans la tempête» écrit Pouchkine

La vie est faite de beaucoup de nuits
on n’a jamais trouver mieux pour dire je t’aime
la mort épinglée

on ferait n’importe quoi
pour entretenir la passion

même si tout pousse                      /                  au bord des larmes

j’avais oublié comment le bonheur peut être comme ça:
sans motif apparent

nous n’avons pas fini d’aimer

pousser la porte…

mais il n’est pas interdit de nous évader…
d’abord il faut jouer

tu mords
pour ne pas avoir mal à ce que tu ne réalises pas
comme une urgence à succomber aux tentations

(«Ne laisse pas le bonheur en paix» nous redit P. Léotard…)

 

comme dans l’enfance / l’importance des tentatives

des cahiers vierges / de leur odeur

 

la clef des champs / une heure / bonheur du jour
dieu comme concours pour partir
mots croisés comme ligne de démarcation

dans l’invasion
le refus de l’impatience/

 

le comble de la vulgarité
ce serait de grignoter parce qu’on a faim

le bonheur ça vous fait peur?
«je trouve que la douleur / c’est démodé»

j’écris pour me taire /
divagations dans les ruines /méfiant de la vitesse de l’oubli
soudain ,la porte…

«Je sais depuis déjà longtemps
que l’on meurt de hasard
en allongeant le pas.» J. Brel.
BG